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XXème siècle

Mon Espace Perso

Les Valeurs Personnelles

René Magritte, 1952

Huile sur toile, MoMA de San Francisco

77,5x100cm

L'artiste :

René François Ghislain Magritte est né le 21 novembre 1898 à Lessines dans le Hainaut (en Belgique) et mort à Bruxelles le 15 août 1967. C’est un peintre surréaliste belge. Il s'installe en 1914 à Bruxelles pour suivre les cours de l'Académie des Beaux-Arts. Vers 1922, il découvre l’art métaphysique de Giorgio de Chirico et cette révélation est décisive : « Le chant d’amour » lui montre non pas une manière de peindre, mais ce qu’il faut peindre. En 1926, il peint « Le jockey perdu » qu’il considérait lui-même comme le point de départ de son œuvre surréaliste selon certains auteurs, ce serait plutôt « La fenêtre ».

 

Description :

Dans la peinture “Les Valeurs Personnelles,” on y trouve quelques objets qui sont dessinés de manière ni pratique ni normale. On est dans une chambre à coucher; c’est évident à cause du lit et de l’armoire, mais est-ce qu’on est vraiment dedans? Les murs de la chambre sont remplacés par le ciel et les nuages! Magritte a peint ce qui doit être au dehors, dedans. Les couleurs qu’il utilise soulignent cet aspect du réarrangement entre le dehors et le dedans. Toutes les choses dans la chambre ont un côté naturel; la couleur brune et la couleur d’argile qu’on remarque dans l’armoire, les tapis, la couverture, le peigne, la pillule, et le sol évoquent l’image de la terre, et puisque le verre a la couleur bleue du ciel et l’oreiller est blanc comme les nuages, il y a un lien entre le dehors et le dedans. Il a aussi changé les tailles des objets dans cette peinture, donc ils ne sont pas proportionnels aux meubles de la chambre. Le verre et l’allumette sont d’habitude à leur place dans la cuisine, et le peigne, la pillule, et le blaireau sont à leur place dans la salle de bains.

Il y a aussi un aspect de rêve dans ce tableau créé par les nuages dans le ciel. Il y a une certaine légèreté et une sensation que la chambre s’élève dans le ciel parmi les nuages. Le miroir symbolise notre capacité réflexive; on peut penser, en fait, on doit penser, et ça crée le lien entre l’image dans ce tableau et ce que Magritte veut qu’on fasse en le regardant.

 

Le surréalisme :

Le surréalisme est un courant artistique qui se développe dans les années 20. Les caractéristiques des œuvres surréalistes sont principalement la surprise et la juxtaposition inattendue. Né à Paris ,le mouvement se propagea dans le monde entier à partir des années 20, affectant les arts visuels, la littérature, le cinéma, la musique, la langue ainsi que la pensée politique, la philosophie et la théorie sociale. Ce mouvement repose sur le refus de toutes les constructions logiques de l’esprit et sur les valeurs de l’irrationnel, de l’absurde, du rêve, du désir et de la révolte. Le mouvement surréaliste repose donc sur la volonté de libérer l’homme des morales qui le contraignent et des académismes qui l’empêchent d’agir, c’est-à-dire nuisent à la force créatrice.

Dans la peinture, René Magritte joue souvent sur le décalage entre le titre et le sujet représenté. Le mouvement a aussi une dimension politique : l’art est considéré comme un moyen de « changer la vie ». D’où l’adhésion au Parti communiste du groupe surréaliste.

Ce mouvement révolutionnaire est défini par André Breton dans le Manifeste du surréalisme, publié en 1924.

Parmi les écrivains surréalistes, on peut citer Louis Aragon (1897-1982), Paul Éluard (1895- 1952), Philippe Soupault (1897-1991), Robert Desnos (1900-1945), Antonin Artaud (1896- 1946) ou encore Georges Bataille (1897-1962). Parmi les peintres, citons Max Ernst, Salvador Dalí, René Magritte et Juan Miró.

 

La Chambre de Van Gogh à Arles

Vincent Van Gogh, 1888

huile sur toile, 72x90cm, Musée Van Gogh, Amsterdam

 

Une série de Trois peintures :

Sur le thème de sa chambre, Van Gogh réalise trois peintures presque identiques.

La première, conservée au musée Van Gogh d'Amsterdam est exécutée en octobre 1888 et détériorée lors d'une inondation survenue pendant l'hospitalisation du peintre en Arles. Environ un an après, ce dernier entreprend donc d'en faire deux copies : l'une, de mêmes dimensions, est conservée aujourd'hui à l'Art Institute de Chicago ; l'autre, celle du musée d'Orsay, réalisée pour sa famille en Hollande, est de taille plus réduite.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

L'intention du peintre :

Dans une lettre adressée à son frère Théo, Vincent explique ce qui l'incite à peindre une telle oeuvre : il veut exprimer la tranquillité et faire ressortir la simplicité de sa chambre au moyen du symbolisme des couleurs. Pour cela, il décrit :

"les murs lilas pâle, le sol d'un rouge rompu et fané, les chaises et lit jaune de chrome, les oreillers et le drap citron vert très pâle, la couverture rouge sang, la table à toilette orangée, la cuvette bleue, la fenêtre verte", affirmant : "J'avais voulu exprimer un repos absolu par tous ces tons divers".

 

Dans ce tableau, Van Gogh revient sur ces sujets de prédilection qui sont en fait des lieux, des portraits ou des scènes de la vie quotidienne. Les couleurs assez vives et contrastées affirment son intérêt pour les couleurs pures différentes des couleurs qu'il employait lorsqu'il travaillait sur des motifs aux Pays-Bas.

 

Source d'inspiration :

À travers ces différents tons, c'est au Japon, à ses crépons et à ses estampes que Van Gogh fait référence. Il se justifie ainsi : "Les Japonais ont vécu dans des intérieurs très simples et quels grands artistes ont vécu dans ce pays". Même si, aux yeux des Japonais, une chambre ornée de tableaux et de meubles ne semble pas véritablement simple, pour Vincent c'est "une chambre à coucher vide avec un lit en bois et deux chaises". Il atteint malgré tout un certain dépouillement par sa composition constituée presque uniquement de lignes droites et par une combinaison rigoureuse des surfaces colorées qui suppléent à l'instabilité de la perspective.

 

Résumé de la vie et de l'oeuvre du peintre : 

Vincent Van Gogh, fils d’un pasteur protestant, né en 1853 en Hollande… un pays auquel il restera attaché tout au long de sa vie. Neveu d’un marchand de tableaux, il devient rapidement employé des galeries Goupil et réalise différents voyages à Bruxelles, Londres et Paris (de 1869 à 1876). Ce n’est qu’à partir de 1880 que Van Gogh, armé de son crayon, ébauche ses premières œuvres. Autodidacte, le peintre s’inspire de nombreuses scènes de la vie paysanne (notamment de Jean François Millet) et attache une grande importance à des thèmes de la vie populaire que l’on retrouve dans Les mangeurs de pommes de terre , son premier véritable chef d’œuvre. L’artiste rencontre en outre, lors de son séjour à Paris (entre 1886 et 1888) les grandes figures de l’impressionnisme. Fasciné par leur travail, il décide d’adopter le « style impressionniste » ainsi qu’une palette beaucoup plus colorée. Il noue des liens d’amitié avec Gauguin dont les compositions oscillent déjà vers le fauvisme.

Puis, en 1888, lassé de la ville, le peintre s’installe à Arles où il espère découvrir un nouveau monde dessiné par les couleurs provençales. C’est à cette époque qu’il réalise un grand nombre de toiles et de dessins, tout en entretenant une correspondance régulière avec son frère Théo (qui le soutient financièrement et moralement depuis le début de sa carrière). Van Gogh va connaître une dégénérescence progressive, peignant avec furie de nombreux paysages et se laissant submerger par ses émotions. C’est au cours de cette année qu’a lieu la fameuse « catastrophe », journée au cours de laquelle il va menacer Gauguin (devenu son compagnon de travail) d’un rasoir avant de se mutiler l’oreille. Effrayé par son état, l’artiste prend la décision de se faire interner à l’asile Saint Rémy en 1889… un lieu qui lui offrira de nouvelles sources d’inspiration.

Après sa sortie, Van Gogh peint encore quelques toiles dont les lignes délirantes sont autant de miroirs de son délire. Il se suicide en juillet 1890, laissant derrière lui un héritage artistique très varié et dévoilant une immense richesse expressive.

 

Pour approfondir :

Quelques vidéos sur ce tableau en particulier et le peintre en général :

www.youtube.com/watch?v=uOIsIPH4xo0

boutique.arte.tv/f129-palettesvangogh‎

www.holland.com/fr/.../le-musee-van-gogh.htm

 

L'exposition Van Gogh/Artaud au musée d'Orsay : cliquez ici

3ème version, Musée d'Orsay de Paris

septembre 1889

2ème version, The Art Institute of Chicago

septembre 1889

Dots Obsession

Yayoi Kusama, 2010

Installation au Centre Pompidou, Paris

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