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XIXème siècle

Le Galop de Daisy

 

Le Galop de Daisy  d'Eadweard Muybridge, 1879

 

La photographie du mouvement

Eadweard Muybridge, 1872

 

 

 

 

 

Ses travaux le posent en précurseur du cinéma.

La photographie oscille entre science et art, chose discutée dans les milieux intellectuels de l'époque. Muybridge appartient à cette génération qui utilise la photo comme témoignage scientifique sûr et objectif.

 

Biographie de Muybridge :

Photographe américain d'origine anglaise, né en 1830 dans la banlieue de Londres, célèbre pour ses décompositions photographiques du mouvement, et son célèbre cliché «le galop de Daisy». Muybridge ne jouit pas d'une gloire post-mortem à l'image des frères Lumière, bien qu'il soit un précurseur du cinéma, de l'analyse de la locomotion et de la photographie paysagiste ; même si le personnage est plus connu en Amérique.

C'est d'abord sa carrière hasardeuse, parsemée d'incidents comme le meurtre de l'amant de son épouse, qui intrigue. Dans l'historiographie traditionnelle, on la résume à l'appât du gain, sans doute trop réducteur.

 

L’histoire du galop de Daisy :

En 1872, le physiologiste français Étienne-Jules Marey affirme qu'un cheval au galop voit ses jambes se décoller du sol, une vision vivement repoussée. Un prix est promis à celui qui résoudra le problème. Pour trancher la question, Muybridge va utiliser la photographie.

En 1878, il commande en Angleterre 24 appareils photographiques qu'il dispose le long d'une piste équestre. En les déclenchant à distance par le biais de fils tendus, il obtient le fameux cliché qui confirme la théorie de Marey. Le cheval utilisé pour ses expériences se nommait Occident.

Le procédé photosensible utilisé par Muybridge était le collodion humide, qui permettait des temps de pose rapides, mais devait être préparé quelques minutes avant d'être utilisé. Chaque appareil photographique se trouvait enfermé dans un petit laboratoire photographique où un opérateur était prêt à préparer le film lorsqu'il entendait un coup de sifflet.

 

Inspiration :

   - Marcel Duchamp : En 1912, l'artiste peint une femme descendant un escalier, inspirée du livre "Le Mouvement" d'Étienne-Jules Marey qui lui-même s'est appuyé sur les travaux de Muybridge.•

   - U2 : L'esthétique du clip de la chanson Lemon (1993), dans lequel les quatre musiciens irlandais sont en action sur un fond noir quadrillé de blanc, est directement inspirée des travaux d'Eadweard Muybridge. 

   - Les principes de base de Muybridge ont servi dans la réalisation de l'effet du "bullet time" dans le film Matrix.

   - Philip Glass compose, en 1983, une pièce musicale en trois actes intitulée The Photographer en hommage à l'histoire personnelle et mouvementée de Muybridge

   - Animatrix (The Animatrix) est une série de 9 courts-métrages animés, sortis en 2003 (États-Unis / Japon). Inspirés de l'univers de Matrix et destinées à un public adulte.

 

Étienne-Jules Marey (1830-1904)

Physiologiste français.En 1874, l'astronome Jules Janssen invente le pistolet photographique, destiné à enregistrer le mouvement des astres. Marey s'en inspire et met au point, en 1882, le fusil photographique qui lui permet de photographier «sur nature» un être en mouvement sur douze poses. Cette «caméra» a l'avantage d'être légère et mobile.

 

Bullet Time (le temps d’une balle) 

- Une même scène est photographiée simultanément par un certain nombre d’appareils disposés régulièrement autour du sujet. •

- Les photographies, une fois montées en film, transforment le déplacement spatial en temps. •

- Le procédé semble avoir été inventé (ou utilisé pour la première fois dans un but esthétique) par l’artiste Emmanuel Carlier avec son œuvre Temps Mort, présentée dans le cadre de la troisième biennale de Lyon en 1995.

Inventé par les frères Warshowski (Matrix) et se justifie par le grand nombre de fois où ce type d’animation a été utilisée pour montrer des balles de revolver au ralenti (Matrix) bien que souvent les balles comme leur déplacement dans l’air sont réalisés en 3D.

 

Conclusion

La maîtrise du défilement du temps d’enregistrements visuels ou sonores (ralenti, accélération, inversion, répétition, boucle) offre aux scientifiques comme aux artistes une boite à outils tout à fait extraordinaire pour l’étude des phénomènes physiques et biologiques tout autant que pour la création plastique

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